Rencontre avec Sophie
Violoniste, altiste, corniste aux Ondes plurielles
Quelle est ton histoire musicale ?
J’ai commencé le violon et le piano vers 5 ou 6 ans, sans avoir vraiment choisi l’un ou l’autre instrument. À l’époque, le piano me semblait ludique et je trouvais le violon horriblement grinçant. Je m’y suis faite depuis ! Puis j’ai débuté l’alto vers 15 ans, contre l’avis de ma prof de violon d’alors, pour son timbre d’une chaleur incroyable. Jouer en orchestre symphonique m’a donné le goût des autres familles d’instruments, notamment les plus sonores, et c’est en rentrant d’un long séjour aux États-Unis que j’ai commencé le cor, vers 30 ans. On me demande souvent quel instrument je préfère : je n’ai pas de réponse ! Je les aime tous différemment, pour ce qu’ils sont. Chaque nouvel instrument m’apporte beaucoup pour les autres, et au final, ce que j’apprends, ce n’est qu’une chose : la musique.
De quoi joues-tu ?
Je pratique surtout les instruments symphoniques, au gré des programmes et des partitions à découvrir. Je réserve un peu de temps pour progresser au cor, car j’aimerais être plus à l’aise dans le répertoire aigu. C’est un vrai plaisir de passer d’un pupitre à l’autre, comme un nouveau démarrage à chaque fois. Redécouvrir une symphonie depuis un autre poste est passionnant car je la vis différemment tout en me sentant confortablement installée dans les thèmes et les tempi. En passant du cor 4 (le plus grave) au cor 1 (le solo), c’est un peu comme si je naviguais de la contrebasse aux violons 1 : à chaque siège, une nouvelle histoire.
Et à l’avenir ?
J’ai quelques instruments à la maison qui ne demandent qu’à sortir de leur boîte. À l’occasion d’un déconfinement, j’ai commencé à prendre des cours de l’un d’entre eux, davantage tourné vers le jazz… Surprise !