Rencontre avec Marie-Christine
Marie-Christine WITTERKOER, altiste
Après une carrière complète à l’Orchestre de Paris, Marie-Christine poursuit les plaisir de la musique symphonique au pupitre d’Ondes plurielles
Les Ondes plurielles réunissent des musiciens amateurs et professionnels. Parmi ces derniers, l’altiste Marie-Christine Witterkoer a fait carrière au sein de l’Orchestre de Paris, tout en enseignant dans les conservatoires du 13e arrondissement puis de Saint-Maur des fossés.
Comment passe-t-on de l’Orchestre de Paris aux Ondes plurielles ?
Je suis rentrée à l’Orchestre de Paris en 1974. Cela faisait un an que j’avais obtenu mon prix au conservatoire national supérieur de musique de Paris, c’était mon premier concours. On m’avait averti de la difficulté d’intégrer cet ensemble, mais, voulant juste connaître mon niveau, j’étais très détendue. Et lorsque je suis arrivée en finale, plus rien ne me faisait peur, c’était incroyable !
Je suis restée à l’Orchestre de Paris jusqu’en septembre 2017. La retraite ne peut pas signifier l’arrêt de la musique ! Alors quand les Ondes plurielles m’ont proposé de jouer la Nuit transfigurée d’Arnold Schoenberg, que je venais d’interpréter en sextuor, et la 4e Symphonie de Brahms, deux œuvres que j’adore, j’ai immédiatement accepté.
Qu’apprécies-tu dans cet orchestre ?
Je dois reconnaître que j’ai eu un peu peur lors de la première lecture de la Nuit transfigurée. Mais j’ai très vite été épatée par le niveau de l’orchestre. J’ai retrouvé ce que j’ai toujours aimé chez des amateurs : un investissement complet, un amour de la musique et une passion immenses. Ces musiciens partagent la belle quête de faire toujours mieux et n’hésitent pas à poser des questions.
Même si cela prend plus de temps qu’avec des professionnels, nous avons réussi à aller au fond des choses, et le résultat sonore a été au rendez-vous. Enthousiasme et qualité du son, il y a tout ce que l’on peut souhaiter trouver dans le monde de la musique !
Comment envisages-tu ton rôle au sein des Ondes plurielles ?
Je suis très heureuse d’être au premier pupitre, où l’on peut tout entendre et profiter totalement de la musique. J’essaie d’avoir des gestes justes et de rassurer les altistes par ma présence. Parfois, je précise des places d’archet ou j’évoque le poids du bras, pour être plus ou moins dans la corde. Mais l’essentiel reste d’entraîner le pupitre !