Entretien avec Guillaume Chilemme

Violoniste et chef d'orchestre

Guillaume Chilemme

Les Ondes ont l’immense plaisir d’accompagner le violoniste Guillaume Chilemme dans le concerto de Brahms, une pièce qu’il donne pour la première fois en concert. Entretien.

Pourquoi nous as-tu proposé le concerto de Brahms ?

C’est un rêve d’enfance ! Curieusement, je n’ai jamais travaillé en profondeur cette pièce au cours de mes études, contrairement aux autres concertos du répertoire. Mais j’ai grandi dans l’ombre de Brahms (ma mère adorait cette œuvre en particulier) et j’ai été bercé par les enregistrements de David Oïstrakh qui m’ont suivi dans ma vie de violoniste. L’artiste qu’il était et sa manière d’incarner cette musique m’inspirent encore aujourd’hui.
Interpréter cette pièce est aussi une façon de me pousser dans mes retranchements. De prime abord, je suis plus familier de l’esthétique classique, Mozart ou Beethoven…

Tu es violon solo de l’Orchestre d’Auvergne depuis 2016 et chambriste reconnu. Comment articules tu ces deux facettes de ta carrière de musicien ?

Le poste de violon solo à l’Orchestre d’Auvergne est un mi-temps, ce qui me permet de poursuivre des projets personnels en sonate, avec Nathanaël Gouin, et en quatuor, avec le Quatuor Dutilleux. Nous nous consacrons à Beethoven et Fauré, que nous donnerons en juin à Évian, tandis qu’une tournée se prépare avec l’orchestre aux États-Unis et en Corée, sous la direction de Thomas Zehetmair.

Quel est ton lien avec les Ondes ?

J’avais joué le concerto de Tchaïkovski avec de nombreux musiciens des Ondes avant même leur création, puis je suis revenu en 2020 pour le Divertimento de Béla Bartók, dirigé du violon. Je suis ravi de retrouver l’exigence et l’état d’esprit de cet orchestre pour ce projet qui me tient à cœur.