Rencontre avec Elisabeth
Contrebassiste et flûtiste aux Ondes plurielles
Quelle est ton histoire musicale ?
J’ai commencé la flûte traversière à 7 ans, un peu par hasard. À 15 ans, j’ai souhaité m’inscrire en classe de violoncelle, instrument dont j’adore le timbre, mais mon conservatoire m’a refusé l’entrée, m’indiquant que j’avais dépassé la limite d’âge, alors que ça ne posait aucun problème pour la contrebasse ! J’ai accepté avec plaisir, parce que j’étais très curieuse de m’initier au jazz.
De quoi joues-tu ?
Les élèves sont bien moins nombreux en contrebasse qu’en flûte, alors que les orchestres ont besoin de beaucoup plus de contrebassistes que de flûtistes. Cette simple loi de l’offre et de la demande me permet de trouver facilement une place dans divers orchestres amateurs en contrebasse. Ce n’est que très récemment, grâce aux Ondes, que j’ai pu avoir ma première expérience d’orchestre en flûte !
Les deux instruments sont très différents, qu’il s’agisse de timbre, de tessiture ou de facilité de transport ! Ils présentent des plaisirs et des difficultés variés. Les flûtistes sont très exposés, majoritairement solistes, avec un son très identifiable ; au contraire, les contrebasses sont dans la masse des sons graves, à l’unisson, il faut donc tout faire pour se fondre dans ce son de pupitre.
Et à l’avenir ?
Je me suis remise il y a 3 mois au jazz en contrebasse, et j’ai emprunté pour quelques semaines un piccolo à une collègue de l’orchestre, mais je ne suis pas encore sûre que ça me plaise – ni que ça plaise à mes voisins ! Je caresse aussi l’idée de me mettre au violon : j’ai fait réparer celui de mon père, ça peut être une jolie façon de croiser les deux instruments, en retrouvant l’archet avec la tessiture de la flûte !