Une rencontre avec Claire

Claire VOISIN, clarinettiste

Claire a intégré Ondes plurielles dès sa création et s’investit dans l’orchestre dès que l’occasion se présente

Claire Voisin clarinette

Claire voisin est clarinettiste. Parallèlement à son métier d’enseignante dans les conservatoires à rayonnement régional de Rueil Malmaison et de Douai, elle joue en orchestre et en musique de chambre, portée par le désir d’explorer la pluralité des répertoires et des modes de jeu.

Tu reviens d’une tournée à Venise (printemps 2019) avec les Ondes plurielles, où tu as interprété le concerto pour clarinette de Carl Stamitz, et le duo concertant pour clarinette et basson de Richard Strauss. Quel souvenir en gardes-tu ?

Un vrai plaisir de jouer. Le travail sur le concerto de Carl Stamitz consistait à retrouver un son, une esthétique qui correspond au contexte d’écriture, tout en parlant à notre époque. Au XVIIIe siècle, la clarinette n’avait que 4 clefs et était encore un instrument rare. Il n’y en avait pas à Mannheim, d’où venait Stamitz ; il a découvert l’instrument à Paris.

Quant au duo concertant de Richard Strauss, c’est une pièce peu jouée qu’il est intéressant de faire découvrir.

La bonne surprise fut que l’église était assez remplie ! Sans oublier l’ambiance toujours particulière d’une tournée, où l’on a du temps pour se découvrir les uns les autres.

A côté de ta vie de musicienne d’orchestre, tu te produis en duo de clarinettes et en trio, avec une pianiste et une soprane. Comment définirais-tu ton répertoire ?

Il est très large, tout m’intéresse !

Le duo Clarinaute propose à un public non averti un voyage dans l’histoire de la musique, avec des pièces courtes allant de la musique classique – par exemple, des airs d’Opéra (Mozart, Rossini) – à des arrangements de musique Klezmer ou celtique, de chansons populaires, ou de comédies musicales (Cats). Avec le trio Marie Nodier, nous jouons des pièces originales romantiques.

J’aime aussi beaucoup la musique contemporaine (j’ai joué ponctuellement dans l’ensemble contemporain « L’itinéraire »), elle permet d’explorer la matière sonore, d’expérimenter des couleurs et des univers différents, et d’éprouver un autre rapport à l’instrument. Enfin, j’improvise pour des spectacles avec des danseurs ou des circassiens… Ce qui demande un lâcher prise et un autre rapport à l’écoute.

J’ai toujours été attirée par le spectacle vivant, par la poésie qui s’en dégage et par la mise en mouvement. La musique est pour moi, un art du temps et du mouvement, que j’ai besoin de vivre physiquement.

Tu joues depuis des années avec des amateurs. Qu’y trouves-tu ?

Un plaisir et une envie de jouer très forts et une vraie exigence musicale.

Quelle pièce aimerais-tu jouer avec les Ondes Plurielles ?

Difficile de répondre, j’aime tout jouer et j’aime la diversité ! En ce moment, j’adore Mozart mais lorsque je jouais Vortex Temporum de Gérard Grisey avec « L’Itinéraire », je me passionnais pour la musique spectracle. J’adore aussi des pièces de Berg, de Weber, de Lutoslawski…Aujourd’hui, je suis très impatiente de jouer la 4e symphonie de Schumann, et Siegfried-Idyll de Wagner.